Réflexion sur l’humain et l’évolution spirituelle.

Par ces lignes il est question de faire avancer un peu le lecteur dans le sens de l’introspection et du mieux-être.

1.     L’humain
L’humain est un être de chair doté de conscience. Cela implique que l’humain est capable de générer des pensées abstraites, contrairement aux animaux qui en sont incapables. Deux existences sont indéniablement attachées aux êtres que nous sommes, l’une physique et l’autre spirituelle. L’existence physique est indissociable du temps et de l’espace, elle est rattachée aux lois matérielles, de ce fait le vieillissement cellulaire et la fragilité du corps face aux agents physiques tels que les maladies ou les accidents mènent de façon inexorable le corps à sa fin, à la mort du corps. Dans un autre registre, l’être spirituel qui habite le corps ne vieillit pas, au contraire il reste jeune ou sans âge durant toute l’existence. Il appartient à une dimension purement énergétique et utilise le corps lorsqu’il est incarné, mais peut se détacher entièrement des lois matérielles. Alors que le corps physique est en sommeil, l’esprit ne se repose jamais, il travaille et enregistre en permanence les pensées et les ressentis ; même lorsque l’outil cerveau est affecté, l’être spirituel continue d’exister, et ce ne sont ni les pertes de mémoire, ni les dysfonctionnements neuronaux qui ensevelissent l’être spirituel, ni la mort du corps. L’être spirituel n’est que pure énergie, il ne dépend pas du corps, encore moins de son état. Contrairement au corps, l’esprit dispose d’une puissance sans limites, il peut voyager dans le temps et l’espace, accéder à la communication avec d’autres esprits, ordonner des mutations physiques, engendrer des images visibles par l’œil humain, soigner le corps ou encore faire déplacer des objets, etc. Il est important à ce stade de l’exposé de comprendre que ce que l’on nomme le « paranormal » n’existe pas, il s’agit en fait d’expressions de l’esprit que l’humain n’est pas encore capable de comprendre, de gérer ou de mesurer, cela fait des millénaires que l’on nomme Dieu l’ensemble de ces dimensions qui nous échappent. La science arrivera un jour à comprendre ces mécanismes, notamment le formidable fonctionnement de la glande pinéale située en plein centre du cerveau et constituée de cellules photosensibles comme le sont nos yeux. C’est le « modem » de chacun de nous, la porte d’entrée et de sortie de l’esprit sur les dimensions autres que l’espace-temps, peu l’utilisent déjà en toute conscience, la majeure partie de l’humanité n’en aucune connaissance, les animaux quant à eux l’utilisent continuellement. Il nous est donné à tous de pouvoir en développer l’usage, les techniques existent mais appartiennent encore à un domaine controversé car invisible et indétectable par nos cinq sens. Si l’on comprend les deux existences de l’humain, arrive alors la question du sens de la vie et de l’évolution de l’être.

2.    Constat d’évolution
Dans l’aspect purement physique, on connait de mieux en mieux l’évolution du corps humain par son étude et par les formidables avancées technologiques de ces deux derniers siècles. Combien de maladies ont pu être traitées « physiquement » par la compréhension moléculaire, par traitement chimique, et maintenant par la connaissance génétique. L’évolution du mental a également connu un véritable essor par la psychologie et par la psychanalyse : on sait mieux remettre dans le droit chemin certaines déviances et dysfonctionnements liés à la structure mentale. Toutes ces avancées ont permis à l’humain de connaître une meilleure condition de vie matérielle, sans pour autant lui donner un contexte favorable à l’évolution spirituelle, totalement laissée pour compte au profit de la recherche du bonheur terrestre par le bien-être physique. L’humain est désorienté quant au but premier de son existence et ne comprend pas dans quel sens il doit diriger sa vie, sachant que la mort du corps est inévitable, il fait ce qu’il peut pour la retarder au maximum et jouir des biens et des richesses que la planète peut offrir.  Se croyant être dans son plein droit, il ferme les yeux sur les conséquences néfastes sur le règne vivant, sur l’environnement et sur les autres humains au seul profit de son propre bonheur matériel qui s’achève à sa mort. Cette évolution-là mène tout droit contre le mur, car voulant le meilleur pour ses enfants, l’humain engendre en fait le pire et met au monde des êtres condamnés à vivre selon les règles héritées ou à réparer difficilement ce que leurs parents ont détruit. Se prenant pour la création alors que l’humain n’est que créature, il bafoue les lois et les règles naturelles, celles-là même qui lui permettent de vivre. De ce fait il est simple d’affirmer qu’il a perdu le sens de sa véritable responsabilité et que ce qu’il appelle l’amour n’est rien d’autre qu’un esclavage à des pulsions égoïstes et possessives dénuées de don de soi et de vue à long terme pour le mieux être de tous.

3.    La sagesse
La sagesse est la faculté de réflexion et de prise de décision pour le bien de tous. Il est très difficile, voire impossible, de développer la sagesse dans l’ignorance ou la simple croyance. La connaissance et l’accumulation d’expérience sont intimement liées au développement de la sagesse. De ce fait le préjugé devient inexorablement l’ennemi du développement de la sagesse et mène l’être dans l’erreur et souvent dans la peur. Pour avancer dans la connaissance il est indispensable de se débarrasser des préjugés, car le préjugé ne permet pas la reconnaissance de la vérité, la vérité étant unique et indéniable pour celui qui la reconnait. La sagesse grandit dans celui qui le veut et qui mène sa quête de vérité, en faisant confiance à son sens logique, à son intelligence et à la reconnaissance réelle des actes de vérité qui jonchent son parcours. Toute croyance non vérifiée en utilisant ces formidables facultés dont nous sommes dotés mène tout droit à l’absurdité de la vie, aux actes de déviance et au mal. Pour exemple un G.W. Bush se prenant pour un représentant du bien et de Dieu prend la décision de faire périr des centaines de milliers d’êtres humains dans une guerre « sainte » contre le mal. La vérité ressort un jour ou l’autre et démontre combien ce fou irresponsable a mal agi, combien il est loin de toute sagesse. A l’inverse un père de famille qui doit protéger sa famille contre une agression physique portant atteinte à la vie agit en toute sagesse s’il doit utiliser des armes et tuer pour cela. Cela ne veut pas dire qu’il faut tirer sur tout ce qui bouge, mais savoir prendre la meilleure décision en connaissance de la vérité pure de l’acte auquel on est confronté, pour le bien de l’ensemble. Le développement de la connaissance mène à la sagesse et à la liberté de l’être, le développement de la sagesse mène au véritable amour, le véritable amour mène à la paix de l’être, la paix de l’être mène à la paix entre les êtres. 
Inversement, la croyance non vérifiée, l’ignorance et les préjugés mènent à la peur et à l’angoisse. L’enfer est de ce monde et n’existe que si on le choisit. La peur représente le plus formidable carburant de notre société, nous sommes mus par nos peurs : la peur du vieillissement, la peur de perdre un être aimé, la peur de perdre son travail, la peur de perdre sa condition de vie, la peur de la mort, la peur du prochain, la peur du malheur, la peur de n’être pas « normal », la peur de la maladie, etc… L’humain qui n’accède pas à la connaissance, à la reconnaissance sans préjugés des actes de vérité, reste esclave de ses angoisses et ne vit que par elles. Aucune évolution de son esprit n’est envisageable dans de telles circonstances, seule la survie est possible et le malheur rythme sa vie, il meurt dans l’angoisse et empli de remords. 
Le paradis est de ce monde pour celui qui le choisit. Par la connaissance et la sagesse en découlant, l’humain se débarrasse de ses peurs et acquière la véritable liberté de l’être, celle qui mène à la plénitude et au réconfort. Plus l’humain grandit dans sa conscience et dans le développement de son esprit, plus il comprend l’unicité de l’univers tout entier et le chemin qu’il doit parcourir dans son existence terrestre. Les peurs s’éliminent peu à peu et laissent place à une vie d’actes vrais dans un amour véritable. Quand l’humain comprend que la vie spirituelle est éternelle et intimement liée à la création, même le vieillissement du corps et la mort ne lui font plus peur, car il sait au plus profond de lui que la mort n’est qu’une étape menant à la vie prochaine. De surcroît la véritable justice de la vie et de la mort prend tout son sens, il devient responsable et accepte de juger ses actes en tenant compte  des lois de cause à effet. Chaque geste, chaque décision, chaque acte engendrent des effets. Le sage, par sa connaissance, est conscient des effets des ses actes et de ses pensées, il en prend la totale responsabilité et agit au mieux pour le bien de tous.

4.    L’harmonie
L’humain est en quête permanente d’harmonie. Ce terme est facile à comprendre si on se réfère à la musique : l’harmonie ou la consonance est obtenue par la vibration agréable de certaines notes et sons conjugués ensemble. A l’inverse, la dissonance heurte les oreilles et le corps. Quoi de plus agressif qu’un concert de musicien débutant en violon, les horribles notes agressent terriblement l’auditeur, ayant même un effet néfaste sur son humeur générale. De même que l’humain aime la consonance musicale, il aime la consonance entre les êtres. Sachant que la musique est une expression du son, que le son est une vibration de l’air, et que la vibration de l’air est une forme d’énergie, l’être spirituel de l’humain se constitue des mêmes caractéristiques, sur d’autres plans énergétiques encore non mesurables par la science. Il se peut alors qu’il dissone avec un autre humain, ou alors qu’il consone. La dissonance des êtres représente une agression difficile à définir, car elle se situe sur des plans en dehors des cinq sens reconnus jusqu’ici. Elle dérange et pousse souvent l’humain à s’éloigner de l’autre, voire à s’en faire un ennemi. En revanche la consonance ou l’harmonie procure un bien-être auquel on tend à s’accrocher, on tente même d’en donner des explications rationnelles telles que « on pense pareil », « on est fait pour s’entendre », etc. Dans l’ignorance des mécanismes de la consonance ou de la dissonance on commet la plupart du temps des erreurs de jugement, car nous essayons toujours de conceptualiser de manière concrète des  mécanismes situés dans d’autres plans bien plus abstraits. La culture de l’inimitié en est une illustration : au lieu de rechercher l’harmonie quand on dissone avec quelqu’un, on continue d’alimenter la dissonance, ce qui conduit inévitablement à l’éloignement ou aux actes mauvais. A contrario la recherche de l’harmonie va dans le sens du rapprochement et rétablit des équilibres allant vers l’amitié. Malheureusement trop souvent cela représente un effort indéfinissable que peu d’entre-nous envisagent d’entreprendre et il nous apparait bien plus facile de nous éloigner plutôt que de nous rapprocher.
Entretenir l’harmonie est un travail de tous les jours, il dépend en grande partie de notre capacité de sagesse et d’amour, une fois de plus il n’y a pas de place pour les préjugés, seule la vérité compte avec un véritable sens de la responsabilité propre. Il appartient donc à chacun de suivre sa méthode pour aller dans le sens de l’harmonie, une prise de conscience est forcément nécessaire pour envisager ce chemin.

5.    L’erreur
Quelle meilleure opportunité d’amélioration que l’erreur ! Il nous est donné de vivre libres et de commettre des erreurs. Errare humanum est. Comme la vie serait pauvre et ennuyeuse si nous ne commettions pas d’erreurs. C’est par elles que nous apprenons, que nous avançons et que nous nous enrichissons. L’erreur n’est pas une erreur de la création mais bien une formidable opportunité qu’il nous est donné à tous afin d’évoluer. Elle jonche nos chemins de vie de tous les jours, elle parsème l’histoire humaine depuis que l’humain est conscient, elle nous alimente d’expériences et d’actes incroyables. Malgré cela elle reste infertile pour celui qui ne la reconnaît pas, car l’erreur n’a pas d’autre objectif que d’être commise, reconnue et corrigée. L’erreur ouvre le chemin du pardon, car conjuguée avec le véritable amour du prochain elle permet à chacun, par sa reconnaissance et par sa correction, de lui fermer la porte et d’aller vers le mieux ensemble. L’erreur doit rester un acte de bonne foi, il est difficile de pardonner à quelqu’un qui commet une erreur grave en toute conscience de la loi de causalité, comment pardonner à Hitler ses décisions sciemment maléfiques ? Dans le chemin de l’amélioration de l’être nous devons commettre des erreurs, des erreurs de croyance, des erreurs d’actes, des erreurs de jugement, etc. pour que leur vérité nous saute aux yeux et qu’elle nous permette la juste correction.  Difficile alors de penser qu’un être est ce qu’il est, et point final. Un être est évolution par ses erreurs, par leur reconnaissance et correction. Nous ne sommes pas celui d’hier, plus celui de maintenant et pas encore celui de demain car notre conscience analyse en permanence les erreurs que nous commettons et se nourrit des enseignements que nous en tirons. Il est parfois facile d’arriver à des conclusions hâtives concernant des erreurs commises, souvent ces conclusions sont de nouvelles erreurs, et ainsi de suite… Seule la sagesse permet d’avancer grâce à l’erreur, car une fois de plus le préjugé ne peut en donner la juste dimension et la correction à y apporter. Inversement l’erreur et l’enseignement qu’elle nous procure augmentent la capacité de  sagesse par la connaissance acquise.

6.    L’évolution
Sachant que la vie humaine est physique et spirituelle, sachant que le corps n’est que matière périssable, comment envisager une évolution de l’être autrement que spirituelle ? Il est évident que ceux qui s’accrochent à la jeunesse du corps et à l’accumulation de biens ne vont nulle part, car la mort les attend et ils renaîtront dans ce bas monde dans l’état spirituel qu’ils avaient à leur départ, pour continuer d’évoluer. Ils n’échapperont pas aux lois de la vie et de la mort et seront forcés d’évoluer spirituellement, l’univers a le temps, nous pensons que nous ne l’avons pas... Alors comment évoluer spirituellement ? Trop longtemps les religions se sont emparées des fragments de la vérité de l’évolution spirituelle qu’elles ont disséminés outrageusement dans des écrits frauduleux et mensongers truffés de pièges tendus aux croyants faibles et soumis, afin d’alimenter une société d’exploitation du pauvre par le riche. La science et la politique s’étant détachées des religions dans nos contrées dites évoluées, elles ont pu fournir des preuves scientifiques sur un tas de croyances débiles soutenues de manière irresponsable par les plus grands criminels de l’histoire. Plus d’un siècle s’est écoulé depuis que la France a écarté la religion du pouvoir civil et scientifique, laissant place à la connaissance factuelle. Seuls les croyants débiles suivent encore des enseignements religieux ou ésotériques de toute sorte, allant jusqu’à l’hérésie extrémiste. Mais cette situation n’est pas idéale non plus, car ce contrecoup à la religion a fait disparaître la dimension spirituelle de l’être, laissant place à la construction d’une société basée sur l’accumulation de biens et de bonheurs terrestres au détriment de l’avenir même de notre planète. En ce début de troisième millénaire l’humanité commence à s’éveiller sur cette réalité et constate le manque profond d’enseignement spirituel véritable afin de donner un sens à sa vie. Alors que faire ? Si l’on sait que le corps disparaît et que l’esprit continue de vivre, que faut-il donner à l’esprit ? Que reste-t-il de notre expérience terrestre dans l’esprit qui évolue ? Quelle est la véritable nourriture de l’esprit ? Pour commencer à répondre à ces questions il faut sonder notre propre esprit, car il est un fragment de la création et que ce fragment détient aussi la vérité. La nourriture du corps est bien connue : oxygène, lumière, eau, aliments, activité et repos. La nourriture de l’esprit est tout autre : amour, harmonie, sagesse, paix, liberté, connaissance, vérité, beauté et perfection. L’esprit quitte donc le corps en emmenant avec lui l’accumulation de nourriture dont il a pu s’alimenter lors de son passage dans la vie terrestre, il se réincarnera dans son état d’évolution pour continuer son évolution. Tout autre explication liée au paradis éternel ou à un quelconque enfer de damnés semble ici bien stupide… Les actes de mal engendrent dans une seule vie matérielle l’enfer de conscience chez celui qui les commet. Ces actes ne nourrissent pas l’esprit s’ils ne sont pas reconnus comme erreurs et corrigés, ils empêchent l’évolution spirituelle et bloquent l’être dans son état.

7.    Comment évoluer ?
En dehors des interactions avec les autres humains qui engendrent des actes vrais et des actes de sagesse, il importe plus que tout d’explorer le formidable trésor enfoui au plus profond de notre être. Chacun peut trouver sa méthode, il semble malgré tout établi que la méditation profonde soit le chemin le mieux indiqué. Sans entrer dans l’explication de structure des niveaux de conscience et de subconscient, faire le vide dans ses pensées dans le calme permet avec l’assiduité et le travail de concentration une connexion avec l’esprit qui nous habite. La méditation permet aussi la régénération énergétique de notre conscience et la prise de pouvoir de nos propres pensées, dont nous sommes entièrement responsables. Par la méditation il est possible de développer les facultés de notre glande pinéale pour jouir des deux sens supplémentaires dont nous disposons et que la science n’a pas encore établis comme tels, la perception et le ressenti. La méditation profonde procure un mieux être général de l’esprit et du corps, elle permet une reconnaissance et une acceptation de la vérité permettant la correction des erreurs et l’amélioration de l’être dans son parcours de vie. La méditation permet d’identifier les facteurs de dissonance et d’harmonie afin d’améliorer son quotidien, sa santé et celle des autres, d’éliminer progressivement les peurs et les angoisses qui meuvent notre existence. La méditation peut aussi avoir des conséquences négatives si l’on est sujet à la schizophrénie car elle favorise le développement d’ego(s) parallèle(s), de ce fait il est extrêmement important de pratiquer la méditation en parfaite connaissance de son fonctionnement et en bonne santé mentale, en restant responsables toujours.

Orlandres

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